Comme nous l’avions évoqué dans l’article “Minimum Viable Product : pourquoi l’utiliser en tant que start-up ?“, le MVP est la version la plus simpliste de votre produit. Il permet de tester son marché afin d’obtenir de premiers retours clients. Forts de ces retours, il est alors possible de développer ce Minimum Viable Product afin d’obtenir la version la plus adaptée aux attentes du marché.
Des fonctionnalités adaptées aux différentes phases de commercialisation
Lorsque l’on se pose la question de la composition du Minimum Viable Product, on est vite tenté de lister l’intégralité des fonctionnalités idéales. Mais est-ce vraiment une bonne stratégie ? Et bien, pas vraiment. Et voilà pourquoi :
Imaginez que vous vous attaquez à un marché de 200 000 personnes (soit 0,3% de la population française). Toutes n’entendront pas forcément parler de ce nouveau produit dès sa commercialisation. Au risque d’être un peu brutal, les overnight success n’existent pas et vous ne toucherez peut-être que 1000 personnes.
Sur 1000 personnes averties du lancement du produit, peut-être que 150 utiliseront votre solution et que moins de 50 en seront pleinement satisfaites… Et vous savez quoi ? Tant mieux !
Un panel d’utilisateurs pour donner leur avis
Dans ce cas concret, nous allons profiter de ce panel restreint d’utilisateurs pour obtenir rapidement des retours sur le produit. Cela permet de faire des tests sans générer trop de frustration.
A noter : il peut d’ailleurs être intéressant d’informer les utilisateurs de cette phase de test, afin d’obtenir les retours dans une atmosphère plus clémente (exemple de la version bêta, clairement mentionnée sur le produit).
Aussi, les early adopters sont souvent les plus prompts à accepter les défauts d’une nouvelle solution, et surtout à donner du feedback. Ces informations sont très précieuses. Elles peuvent venir confirmer l’idée de base ou orienter le développement vers des fonctionnalités auxquelles l’équipe n’avait pas pensé.
Une mine d’or pour les porteurs de projets, qui peuvent ajuster leur solution en fonction des attentes du marché.
Les early adopters, prescripteurs de demain
Vous l’avez maintenant bien compris, le Minimum Viable Product n’est pas la meilleure façon de répondre à un problème. C’est la solution minimum, la plus simple, et souvent la plus imparfaite.
Seules 50 personnes se montrent intéressées par votre MVP ? Patience ! Ces 50 personnes resteront vos meilleures alliées pour la suite du projet. Ce sont elles qui donneront les moyens (financiers et informatifs) de toucher, à terme, les 199 000 qui ne vous connaissent pas encore.
Définir simplement les fonctionnalités de son MVP
Petit conseil final : au moment de définir votre MVP, vous pouvez tenter l’exercice suivant : remplacez la question « De quoi ma solution doit-elle absolument être composée ? » par « Comment répondre au problème de mes utilisateurs avec une solution la plus simple possible, aussi imparfaite soit-elle ? » Vous obtiendrez la composition de votre MVP.